Levée aux premières heures du matin
Elle allait se salir les mains vertes,
Sous la terre aux reflets châtain.
Mille fleurs s'étaient déjà ouvertes
Après son toucher aux doigts de fée.
Il n'y avait pas de meilleure manière
Ni de plus excellente jardinière
S'il fallait rendre un potager parfait.
Voyez donc ces couleurs, ses peurs,
Et toutes ces douceurs, ses frayeurs !
Rien ne fonçait plus que ses idées
Terre propice pour toute fleur décidée.
Enterrant profondément ses peines,
Sa misère lançait de fortes graines.
Et de ses graines naissaient les fleurs
Toutes ravissantes comme le bonheur.
Les temps, grâce à son grand talent
Évoluaient. elle jardinait en rigolant,
Son petit coin de paradis allait en s'étalant.
Il était d'abord un petit mètre carré
Depuis, la terre a réussi à récupérer
Et de la place, suffisamment d'espace,
Et de la vie, pour que jeunesse se fasse :
Ses fleurs envahissent la terrasse.
Niant la venue des herbes mauvaises
On aurait pu croire le travail gâché
Il ne faudra jamais son vert toucher
Rendant toute plante à son aise.
Elle était douée et sa tristesse partie
Ses mains étaient à son esprit assorties...